La nuit avait été très venteuse, puis vers 6h le vent a décidé de s’arrêter de souffler et en se levant vers 8h on a compris pourquoi : la neige avait tout recouvert. En 2h apparemment, puisque notre hôte nous dit qu’à 6h, quand elle est sortie nourrir les chevaux, il faisait « grand soleil ».
On prend notre dernier petit-déjeuner pendant qu’elle nous conseille de ne pas trop tarder de partir, histoire de ne pas être bloqués par la tempête de neige qui s’annonce (ambiance), et on décolle après avoir fait le plein.
On en a *un peu marre* de la route (doux euphémisme), la playlist du road-trip est entrecoupée par les zones sans trop de réseau, alors on s’enfonce un peu dans nos manteaux et on ne dit rien.

Et puis près du glacier où nous nous sommes arrêtés la veille, je tourne la tête et je vois des rennes ! ils n’avaient pas l’air d’avoir peur mais on n’a pas osé s’approcher trop près, on ne voulait pas les déranger.

On mange un bout dans une station-service, en même temps que des Japonais en tenue de mariage (???), et on repart. Arrivés vers Reykjavik, une odeur de vieux pet nous accueille : pas de doute, nous sommes dans la bonne direction !
Vieux pet en action
On trouve notre airbnb – et une place pour se garer – sans trop de difficultés et on se pose dans notre dernier point de chute. On est un peu déçus parce que c’est SUPER PETIT alors que jusque-là on avait plutôt été habitués aux grands espaces, ça sent la bouffe des précédents locataires, et la douche est, hum, disons que j’ai eu peur que mes cheveux sentent le pet 3 jours après mais c’est propre et pas trop éloigné du centre. Clément se sent un peu fatigué alors je sors me balader toute seule (enfin, suis-je vraiment seule alors qu’un vent de fou m’accompagne ?).
Reykjavik est une ville à chats, j’en caresse quelques-un en chemin. Je me perds un peu et puis je trouve un bout de la côte, et je rentre avant que mon portable ne rende l’âme (me retrouver sans gps dans une ville dont les noms de rue sont imprononçables, quelle bonne idée). Sur le chemin du retour je croise un homme et son (grand) fils qui m’accompagnent un peu en me racontant l’histoire des maisons du coin.



Le lendemain, nous décidons de visiter Reykjavik. Nous rejoignons le centre-ville à pieds et espérons trouver des boutiques d’artisanat local. Peine perdue, 90% des boutiques sont des boutiques de touristes, et des boutiques de touristes qui vendent toutes la même chose qui plus est. On est un peu déçus alors on se contente d’acheter des cartes postales, on flâne un peu, on va à la Handknitting society où je m’achète de quoi faire un pull et des chaussettes, en plus de ce que j’ai déjà trouvé les jours précédents (oui car on peut acheter de la laine dans les supermarchés, et pas de l’acrylique crissant).
On se promène et on arrive à côté de l’opéra (Harpa), où nous sommes accueillis par une file de gens longue comme un jour sans pain. Nous imaginons que c’est en prévision d’un concert le soir même mais pas du tout, c’est juste qu’un camion y vend les meilleurs hot-dogs de la ville (paraît-il).

On est un peu déçus par la ville alors le lendemain on décide de faire nos touristes et d’aller voir les geysers. Vieux pets partout ! Justice nulle part.
Si vous y allez un jour : c’est très balisé, et vous saurez vite où est LE geyser (pas Geysir, l’autre) en suivant les « oh » et les « ah » des spectateurs. On est restés bien 30 min à tenter de prendre en photos la bulle que fait le geyser avant de jaillir, mais toutes mes tentatives sont restées vaines.
Sur le chemin du retour, pendant que mon mec dort, je réussis à nous perdre et nous nous arrêtons au bord d’une espèce de falaise qui donne sur une plaine et on s’amuse à faire des panoramiques sur lesquels nous apparaissons à plusieurs reprises. Ça ne donne rien de très beau mais c’est rigolo.
Pour notre dernière soirée, on décide d’aller se balader avec le trépied et pourquoi pas tenter d’attraper vous savez quoi. C’est peine perdue à nouveau (décidément Reykjavik nous a beaucoup déçus) alors on décide d’aller se coucher super tôt pour survivre au réveil à 3h du mat’ du lendemain pour rendre la voiture et attraper notre avion (qui sera finalement super retardé et qui nous fera rater le train).

Pour conclure, je dirais qu’on a adoré les paysages, et qu’une seule journée/nuit à Reykjavik aurait suffit. Question sous-sous, j’ai commencé à économisé 1 an avant (pour mes 29 ans je me suis dit « c’est maintenant ou jamais ALLAY ») et on a quand même dépensé un fric de dingue. TOUT coûte cher (sauf la laine, tiens). Quand on allait faire les courses, on en avait au minimum pour 30/50€, et on se nourrissait surtout de nouilles déshydratées (#hygiènedevie). J’ai découvert les paquets de poisson séché et on va dire que j’ai fait le plein d’oméga 3 pendant 10 jours. J’ai aussi tenté d’emporter un bocal de harengs marinés mais, surprise, ce genre de choses ÉCLATE dans l’avion sous pression.
Souvent je repense aux sources chaudes et aux gentils américains et allemands et je me dis que vraiment, prendre des bains avec des inconnus à l’étranger dans la nature, c’est chouette.
